La peinture à l'encre de Chine va laisser des traces
« Dans la peinture à l’encre de Chine, le trait est vivant », déclare Young-Sé Lee lors d’une conférence sur la calligraphie au musée Cernuschi. Ce samedi 24 septembre 05, Mme Park, sa mère et femme du maître coréen Ung-No Lee, fait une démonstration de cet art ancestral à une trentaine de personnes. Un calme religieux règne dans la salle fraîchement rénovée. Tous les spectateurs ont leurs yeux attirés sur le peintre et sa feuille.
La philosophie taoïste se retrouve dans cet art de l’espace où l’on cherche à équilibrer les « vides » et les « pleins ». Avant même de commencer à peindre, l’artiste visualise déjà sa future création. Il se munit ensuite d’un pinceau qu’il aura choisi soigneusement. Il ne lui sera plus possible d’en prendre un autre, dès qu’il aura posé le premier trait. Changer de pinceau, c’est couper l’élan créatif de l’artiste. Le geste n’est plus le même, l’esprit non plus. Quand il peint, l’artiste ne fait plus qu’un avec son instrument. Il sent l’eau et l’encre sortir du pinceau et s’étaler sur la feuille. Il insuffle la vie à une oeuvre.
L’association Go-Am Ung-No Lee enseigne l’art de peindre à l’encre de Chine selon les antiques méthodes orientales. Elle suit les désirs du maître Ong-No Lee qui souhaitait ouvrir de nouvelles voies à la création contemporaine. Les cours sont donnés par Young-Sé Lee, disciple et fils du maître, et Claire Kito, disciple du maître et responsable d’ateliers de calligraphie à l’Adac (Association pour le Développement de l'Animation Culturelle).
Renseignements : Young-Sé Lee - Tel : 01 34 74 37 27 Claire Kito - Tel : 01 48 09 92 15
Prochaines conférences au musée Cernuschi - 7, avenue Velasquez 75008 Paris : 22 octobre 05 26 novembre 05 17 décembre 05