La Chine intègre des idéogrammes dans ses noms de domaine
Tiré de Zdnet 02.03.06 (désolé pas assez de temps pour ré-écrire l'article avec mon avis à l'intérieur. Mais c'est encore une belle avancée pour la liberté d'expression - The Great Firewall s'érige !) :
La Chine a semé le trouble au sein de la communauté internet, en modifiant son système d'adressage pour les noms de domaine (DNS). Son objectif est de permettre aux internautes d'utiliser plus facilement les idéogrammes chinois au lieu des caractères romains pour les adresses et les extensions internet en .cn, .com et .net.
L'initiative est diversement appréciée. Le journal chinois People's Daily Online a expliqué qu'il s'agissait là de nouveaux noms de domaine (top level domains), créés par le ministère de l'Industrie et de l'Information (MII). Une manoeuvre qui, selon son analyse, doit permettre aux internautes chinois de ne plus passer par les serveurs américains de l'Icann, l'organisme en charge de la régulation internationale du Net, pour surfer sur les sites en question. Et donc d'être indépendants des décisions et de la régulation dictée par l'Icann.
Renseignements pris auprès du CNNIC (Chinese Internet Network Information Center), l'organisme en charge de l'extension chinoise "cn" (équivalent de l'Afnic pour la France), l'Icann se veut rassurant. Aucune nouvelle extension n'a été créée sans son aval, a affirmé à IDG News Service Tina Dam, directrice de l'Icann en charge des noms de domaines génériques.
Selon elle, il s'agit d'un chantier en route depuis plusieurs années: son objectif est de permettre aux pays qui n'utilisent pas les caractères romains, de rendre compatibles les noms de domaine avec d'autres jeux de caractères, qu'ils soient arabes, chinois, ou autres. Le CNNIC participe à ce projet depuis deux ans, et, jusqu'à présent, toutes les technologies développées ne fonctionnent qu'au niveau des noms de domaine de second niveau (second level domains). C'est une problématique qui concerne d'ailleurs les lettres accentuées pour les occidentaux.
Une question d'accessibilité
Tina Dam souligne qu'il peut sembler que les idéogrammes chinois apparaissent comme de véritables noms de premier niveau, mais il ne s'agit que d'un artifice lié à un plug-in (petit programme additionnel) présent dans les navigateurs internet. Plug-in que le gouvernement chinois s'est attaché à distribuer le plus largement possible ces derniers mois.
Pourtant, la démarche du MII inquiète les observateurs. Certes, elle traduit une légitime impatience de Pékin devant les lenteurs de l'Icann à mettre définitivement en place le système, mais la crainte de voir la Chine créer ses propres serveurs racines et de quitter le réseau géré par l'Icann subsiste.
Ces inquiétudes ont été exprimées lors du dernier Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) à Tunis, en novembre dernier. «Il y a eu un conflit avec l'Icann, pour savoir qui devrait gouverner l'internet», rappelle Gier Rasmussen, le directeur exécutif de Global Name Registry, l'organisme chargé de la gestion de l'extension .name. «Nous ne serions pas surpris si l'internet devenait fragmenté, parce que certaines parties du monde se sentent exclues.»
«Jusqu'à présent, l'internet a été très occidentalisé, et certains pays se sont sentis sous-représentés, parce qu'ils ne peuvent pas accéder à l'internet avec leur langue maternelle», ajoute-t-il. «Pour moi, il s'agit d'un problème d'accessibilité. Pensez à votre réaction si tous les occidentaux devaient utiliser des idéogrammes chinois pour taper une adresse.»
excellente nouvelle mais...
En jeu la liberté d'expression sur ces nouveaux domaines.
en effet le gouvernement chinois aurait tous pouvoirs de contrôle. Tu me diras actuellement c'est les EU. Bon. Mais malgré tout la liberté d'expression règne et c'est ça l'interêt du net. Et d'ailleurs tous les gouvernements occidentaux sont totalement débordés par le problème et essayent de les réduire. Voir la loi sur le droit d'auteur en France qui ne correspond en rien aux logiciels libres et les met en péril.
Rédigé par Annie
le Jeudi 30 Mars 2006, 11:05 Réagir